slide 1: Jean Gadrey
22 novembre 2016
Comment créer plusieurs millions
demplois en 10 à 15 ans
Pour quelles finalités
Quels financements
slide 2: Introduction : le chômage de masse gangrène la société
1. Combien d’emplois faudrait-il ajouter
2. A court terme des mesures qui ont fait leurs preuves
3. Le besoin de services du bien vivre
4. Emplois de la transition écologique dont « emplois climat »
5. Le partage du travail
6. Quels financements
7. Le cas de notre région
Conclusion
slide 3: Introduction : le chômage de masse gangrène la société et broie
les individus
Ce n’est pas la seule pathologie sociale mais c’est peut-être la
plus grave. Il affecte les solidarités sociales et les liens familiaux
affaiblit les syndicats favorise les pressions sur les salariés et la
soumission de ces derniers augmente le taux de pauvreté.
Il affecte aussi la santé physique et mentale et il tue chaque
année 14.000 personnes en France. Selon le CESE mai 2016
« Le chômage est désormais un problème majeur de santé
publique ». Le risque de surmortalité est multiplié par trois un
effet comparable à celui du tabagisme.
Enfin sur le plan économique il coûte très cher : aux personnes
et aux familles et aux finances publiques en coûts directs et
indirects. Nous y reviendrons en fin d’exposé.
slide 4: 1. Combien d’emplois
faudrait-il ajouter pour en
finir avec le chômage de
masse
Combien compte-t-on de
chômeurs De chômeurs de
longue durée
slide 5: Georges Pompidou en 1967 : "Si un jour on atteint les 500.000
chômeurs en France ça sera la révolution."
slide 6: Plusieurs définitions et mesures du chômage qui peuvent
conduire à des chiffres allant du simple… au triple
La définition internationale du BIT est très restrictive. Par
exemple quelqu’un qui a travaillé ne serait-ce qu’une heure
par semaine n’est pas compté comme chômeur même s’il
cherche activement un emploi s’il est inscrit à Pôle emploi et
s’il est disponible pour travailler tout de suite.
slide 7: Le chômage au sens restrictif du BIT : 28 millions en France
métropolitaine un taux de chômage à 97 3° trim. 2016
0
2
4
6
8
10
12
Taux de chômage au sens du BIT de 1975 à 2015
en France métropolitaine
slide 8: Les demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi France
métropolitaine
slide 9: Les catégories d’inscrits à Pôle emploi 624 millions en métropole
657 en tout en septembre 2016
A B et C : personnes tenues de faire des actes positifs de recherche
demploi : 548 M en métropole dont 24 M de longue durée
- A : sans emploi 349 M
- B : ayant exercé au cours du mois une activité réduite mi-temps
074 M
- C : ayant exercé au cours du mois une activité réduite mi-temps
125 M
D et E : personnes non tenues de faire des actes positifs de recherche
demploi
- D : en contrat de transition professionnelle CTP sans emploi et
en contrat de sécurisation professionnelle CSP 032 M
- E : en emploi bénéficiaires de contrats aidés etc. 043 M
slide 11: Pour évaluer le chômage au sens large il faut au moins ajouter
aux chômeurs inscrits en catégorie A une bonne partie des B et
C des chômeurs non inscrits une partie des allocataires du RSA
des chômeurs découragés… une partie des 900.000 jeunes qui
ne sont ni à l’école ni en emploi ni en formation. Au total on peut
estimer sans exagérer le déficit actuel d’emplois à 6 millions
deux fois le chômage au sens officiel et restrictif du BIT. Certains
aboutissent à 9 ou 10 millions.
Objectif réaliste : AJOUTER 3 MILLIONS D’EMPLOIS EN 10
A 15 ANS pour en revenir à un taux de chômage officiel inférieur
à 5 avec très peu de chômeurs de longue durée.
Le taux de chômage officiel était de 71 en 2008 soit moins de
2 millions de chômeurs au sens du BIT un million de moins
qu’aujourd’hui. Il était de 26 en 1970.
slide 12: Le flou sur la mesure du chômage existe partout
Etats-Unis : taux de chômage officiel actuel de 5 . ShadowStats :
23 . Le PDG de Gallup : nos chiffres du chômage sont « a big lie ».
Ils sont incompatibles avec la chute historique du taux d’activité.
slide 14: 2. A court terme deux mesures efficaces
- Contraindre les entreprises qui connaissent des difficultés « de
crise » à conserver TOUS les salariés à temps réduit pendant un à
deux ans le complément de salaire étant pris en charge par la
collectivité au lieu de verser des indemnités de chômage.
L’Allemagne l’a fait en 2009 alors que la récession y était plus forte
qu’en France ce qui a beaucoup freiné la hausse du chômage.
- Emplois aidés d’utilité sociale dont emplois jeunes qualifiants
Taux de chômage des moins de 25 ans : 23 au sens du BIT…
Le bilan des « emplois jeunes » créés en 1997 est bon. Le coût public
par emploi créé était compris entre 12.000 et 15.00 euros/an. Cela
ferait aujourd’hui entre 15.000 et 18.000 euros 8 à 10 fois moins que
le coût par emploi créé du CICE 143.000€/an.
Ce qui existe CUI contrat unique d’insertion est très insuffisant :
des contrats de 6 mois à deux ans à 24h/semaine en moyenne.
Inverser la courbe du chômage en multipliant des petits boulots
slide 15: 3. Le besoin de services du bien vivre
Il ne s’agit pas de « faire de l’emploi » pour faire de l’emploi : tout
doit partir d’une réflexion sur les besoins d’activités contribuant au
« bien vivre » individuel et collectif dans un environnement vivable
à long terme les emplois de la transition écologique point à venir.
On manque de services de développement humain : soin et santé
« social » éducation et accompagnement scolaire culture sport
plus l’énorme domaine des personnes âgées en perte d’autonomie
la petite enfance les personnes handicapées etc.
Ces activités sont riches en emplois ayant du sens. Rien que pour les
personnes âgées des projections passées prévoyaient 500.000
emplois ajoutés en 20 ans 200.00 pour la garde d’enfants en 10
ans. Et cela sans supposer de politique volontariste indispensable
pour rehausser la qualité de ces emplois bien trop faible.
slide 16: 4. Les emplois de la transition écologique dont les
« emplois climat » : 15 million d’ici 2030
De bons scénarios récents permettent estimer à 15 million
d’emplois ajoutés en quinze ans le potentiel d’une transition
écologique à la hauteur des enjeux dans de nombreux domaines :
- transition énergétique et climatique dont 1 un fort développement
des énergies renouvelables 2 la réhabilitation thermique des
logements et du bâti anciens
- transition agricole forestière et de la pêche
- transition des transports et de la mobilité
- recyclage récupération économie circulaire amélioration de la
qualité de l’air en ville entretien de la nature en milieu urbain ou
rural protection de la biodiversité…
slide 17: La transition écologique c’est beaucoup de travail
Argument général avant les exemples :
La plupart des processus de production « propres » les
plus doux avec la nature plus doux aussi en termes de
conditions de travail les plus économes en énergie et
en matériaux en eau… exigent plus de travail que les
productions polluantes et surexploitant les ressources
naturelles pour produire les mêmes quantités mais
d’une tout autre qualité.
Les exigences écologiques et sociales sont bonnes pour
l’emploi contrairement au productivisme en vigueur.
slide 18: L’exemple de la transition agricole et alimentaire
Aujourd’hui l’agriculture intensive pose d’énormes problèmes.
De santé publique de santé des agriculteurs d’environnement :
les sols s’épuisent la biodiversité recule les nappes d’eau
s’épuisent. Il faut beaucoup de pétrole pour les machines pour
produire les engrais pour transporter les produits sur de longs
trajets. Ce qui s’accompagne de beaucoup d’émissions de GES.
Et c’est vrai aussi pour les pays pauvres. Selon Olivier de
Schutter ex-rapporteur des NU pour le droit à l’alimentation
“Lagriculture conventionnelle n’est tout simplement plus le
meilleur choix pour l’avenir ». Pour nourrir l’humanité la voie
d’avenir c’est l’agro-écologie MODERNE à hauts rendements et
de proximité. L’agriculture biologique et ses variantes. Et c’est
essentiel aussi pour LE CLIMAT enjeux majeurs de la
restauration des sols et de la reforestation.
slide 19: La transition agricole suite
Supposons qu’on passe progressivement à l’agriculture biologique
de proximité tout en modifiant la part relative des productions de
viandes céréales primeurs etc. transition simultanée vers une
alimentation « bas carbone ».
À production GLOBALEMENT identique en quantité il faudrait en
moyenne 30 à 40 d’emplois en plus.
En remplaçant les gains de productivité agricoles par des gains de
qualité on créerait de nombreux emplois ayant du sens la part de la
valeur ajoutée agricole progresserait et surtout la qualité et la
durabilité de la production seraient bouleversées positivement.
Ce raisonnement concerne bien d’autres secteurs que l’agriculture
diapos suivantes y compris une partie de l’industrie.
slide 20: Des énergies renouvelables plus riches en emploi
slide 21: Pour l’ADEME 2015 100 d’électricité renouvelable en 2050 c’est possible et
très créateur d’emplois. Ici un scénario de 2013 avec 75 d’ENR en 2050.
slide 22: Scénario en cours d’élaboration d’un collectif associatif français
dans le cadre d’une campagne née au Royaume-Uni avec des
syndicats et reprise ailleurs : « One million climate jobs ». Pour
atteindre les objectifs du GIEC sur le climat il faut lancer très
vite des investissements qui seraient très créateurs d’emplois dès
les cinq premières années. Le financement est également prévu.
slide 23: 5. Le partage du travail
La RTT ou le partage du travail est un outil
puissant de création d’emplois croissance
économique ou pas.
Elle a fait ses preuves dans le passé graphiques
suivants.
slide 24: Si on en était resté à la durée du travail des années 1960 on
aurait 5 à 6 millions de chômeurs EN PLUS
slide 25: Durée moyenne hebdomadaire habituelle de travail OCDE 2016
slide 26: Les pays d’Europe de l’Ouest à faible durée du travail
ont en tendance les plus faibles taux de chômage
slide 27: En France les personnes « actives » chômeurs BIT compris
travaillent en moyenne 30h par semaine 29h en Allemagne.
slide 28: Le bilan des 35 heures est globalement bon
OFCE : « Les 35 heures nont pas entamé la compétitivité des
entreprises et les performances économiques françaises. Ni dégradé
les finances publiques ». Elles ont créé au moins 350.000 emplois.
Nuances : l’impact sur les bas salaires et sur les conditions de travail
des moins qualifiés a été moins positif la loi Aubry II en 2000 a été
en retrait et les hôpitaux ont souffert.
Quel coût public par emploi ajouté « le surcoût net de ces
allégements ne sélève quà 3 milliards deuros annuels ».
3 milliards nets par an pour 350.000 emplois soit moins de 9.000
euros/an par emploi ajouté c’est l’un des meilleurs rapports qualité/
coût des politiques publiques de l’emploi
slide 29: Les modalités de partage du travail et des revenus sont diverses
1 la durée hebdomadaire moyenne qui ne s’applique pas à
certains contrats de salariés « au forfait » ni aux indépendants.
Viser les 32 heures rapidement Dans quelles conditions
2 la durée de vie au travail dont l’âge légal de départ à la retraite
dans de bonnes conditions incluant la prise en compte de la
pénibilité : l’âge moyen de cessation effective d’activité en France
était en 2014 de 594 ans pour les hommes et 582 ans pour les
femmes OCDE. Mettre fin à l’allongement prévu de l’âge légal
3 Des interruptions par exemple « un droit à six mois de congé
sabbatique rémunéré tous les 5 ans ou bien à un an tous les 10 ans
représente également une réduction du temps de travail globale de
10 » Guillaume Duval
slide 30: 6. Quels financements
slide 31: Quelques coûts publics estimés par emploi créé
Quel est le coût par emploi créé du CICE crédit d’impôt
compétitivité emploi complété en 2014 par le Pacte dit de
responsabilité Ils coûtent à eux deux 41 milliards d’euros par an.
Or l’OFCE anticipe 286.000 emplois créés ou sauvegardés en 2018.
Soit un coût brut de 143.000 €/an par emploi créé à la charge de la
collectivité. Trois fois plus que le salaire moyen en France toutes
cotisations comprises proche de 50.000€/an. Avec 40 milliards on
pourrait financer 800.000 emplois au salaire moyen.
De telles mesures caractérisées par un gigantesque « effet
d’aubaine » sans la moindre contrepartie obligatoire coûtent 8 à
10 fois plus que le coût public estimé d’un emploi jeune à temps
plein. L’écart serait bien plus considérable si l’on raisonnait en coût
net en déduisant les dépenses évitées point suivant.
slide 32: Où trouver l’argent
La principale ressource financière c’est UN V ASTE ENSEMBLE
DE DÉPENSES ÉVITÉES D’ÉCONOMIES RÉALISÉES
souvent dans d’autres « tuyaux » de l’action publique. Car le
chômage de masse coûte très cher tout comme la pauvreté le mal
travail le mal environnement etc.
Estimation minimale des dépenses publiques directes et indirectes
par chômeur : 15.000€/an. Pour 4 millions de chômeurs chiffre
minimum aussi cela fait 60 milliards/an.
RTT emplois aidés : le « coût net » après déduction des économies
réalisées est faible par rapport au financement brut. C’est ce qui
fait la supériorité de ces pistes par rapport au CICE et au pacte
de responsabilité.
slide 33: L’estimation minimale par ATD Quart Monde des coûts
publics du chômage de longue durée en 2011/2012
slide 34: Financer la transition écologique et ses emplois : 80 milliards€/an
d’investissements publics et privés dans les années à venir
Gros sujet en soi livre d’A. Grandjean et M. Martini. En bref :
1 Ici aussi il y a des bénéfices : a coût du chômage évité b baisse
des importations massives d’énergies fossiles entreprises et
ménages et c parce que l’inaction aurait d’énormes coûts futurs.
2 Le financement des emplois est largement privé mais avec des
aides incitations garanties et contraintes publiques et des
investissements publics nationaux ou locaux.
3 On peut trouver certaines ressources publiques via une taxe
carbone et une taxe sur les transactions financières entre autres.
4 Mais l’essentiel est dans la maîtrise du crédit bancaire et le
fléchage de ce crédit. Pas de transition réussie sans un minimum de
reprise en main de la finance et du crédit via une agence publique.
Sinon les banques privées continueront à spéculer plutôt que prêter
à l’économie qui va mal.
slide 35: Des ressources publiques considérables et disponibles
- Evasion fiscale individus fortunés multinationales banques
privées et fraude fiscale : elles privent les pouvoirs publics de 60
à 80 milliards d’euros par an estimation basse.
- La BCE a injecté en 2015 600 milliards d’euros de liquidités en
rachetant des actifs publics et privés aux banques privées. Elle
pourrait et elle en a le droit prêter directement les mêmes
montants au moins pendant une période de quelques années à
des banques publiques d’investissement à taux zéro et à très long
terme pour lancer des investissement de transition. Cela
représenterait environ 60 milliards€/an pour la France. Cette
création monétaire n’irait pas nourrir la spéculation financière
mais l’économie réelle.
slide 36: 7 Créer des emplois dans notre région
Extraits d’un « manifeste » régional pour l’emploi fin 2015
Situation actuelle :
slide 37: Emploi total au 31/12 de chaque année
De 29 de l’emploi en France métropolitaine en 1999 à 25 en
2013 la population de 309 à 293
slide 39: En 15 ans
Services du mieux vivre 79.000
associés à des droits
Emplois de la transition 65 à 90.000
énergétique stricto sensu
Emplois agricoles et du 15 à 21.000
secteur primaire sauvegardés
Emplois industriels 60 à 75.000
sauvegardés
Total 205 à 276.000
Emplois ajoutés ou sauvegardés en 15 ans Région NPDC-Picardie
Au moins +144.000 emplois d’ici 2030 soit + 66 et au moins
75.000 sauvés dans l’industrie et le secteur primaire soit 34 .
slide 40: Une estimation synthétique pour la France
En 15 ans : + 3 à 35 millions d’emplois
- Agriculture proche « propre » et moderne : + 100 000 emplois.
- Commerces de proximité : + 150 000 5 de l’emploi actuel
compensant les pertes dans les transports et l’automobile 120 000
- Énergies renouvelables isolation thermique économies d’énergie
recyclage relocalisations : + 1 million
- Services : petite enfance personnes âgées ou handicapées soins
social éducation environnement : + 1 million au moins études
anciennes
- RTT équitable les 32 heures et d’autres mesures : + 1 million
slide 41: Annexe 1. L’avenir de l’emploi industriel est dans la transition
écologique et sociale
Les délocalisations n’expliquent que 10 à 15 du phénomène.
La part « normale » et la part évitable du déclin de l’emploi
industriel
L’emploi total de l’industrie manufacturière est passé de 4 à 3
millions de 1992 à 2013. Quelles sont les causes
Ce qui est inévitable mais progressif et donc gérable sans drame
humain et sans chômage correspond à une double tendance
historique : d’une part les besoins sociaux évalués par exemple en
parts de la consommation élargie des ménages en valeur portent
relativement moins que dans le passé sur des produits industriels et
relativement plus sur des services publics ou privés d’autre part les
gains de productivité ont été et restent plus importants dans
l’industrie que dans la plupart de ces services.
slide 42: Le cumul de ces deux tendances a produit l’essentiel des pertes
d’emploi de l’industrie depuis 40 ans. Ces tendances existent partout
ailleurs dans le monde y compris en Chine et dans les autres
« BRIC ». L’Allemagne a détruit beaucoup plus d’emplois du
secteur secondaire industrie et construction que la France entre
2000 et 2009 : 112 million contre 392 000.
L’autre partie de la chute de l’emploi industriel évitable est à
l’origine des drames humains et des plans dits sociaux. Elle conjugue
trois phénomènes : 1 l’intensification du travail 2 la concurrence
de pays à bas salaires et faibles normes sociales et écologiques qui
produit à la fois des délocalisations de la production et des « fuites »
excessives de la consommation sans parler de ses impacts
écologiques négatifs 3 la financiarisation des entreprises qui les
conduit à fermer des établissements ou à désinvestir non pas parce
qu’elles n’ont plus de marchés mais parce que le rendement pour
l’actionnaire n’atteint pas 10 à 15 .
slide 43: Sur tous ces facteurs « évitables » des propositions crédibles
existent voir par exemple la brochure associative : Pour un
Mandat Commercial Alternatif de l’Union européenne.
Un scénario « au fil de l’eau » verrait l’emploi industriel du
NPDC hors construction passer d’environ 200.000 aujourd’hui
à 150.000 dans dix ans ce qui correspond à peu près à la
prolongation de la tendance des dix dernières années. Tout porte
à croire qu’une transition écologique et sociale de l’industrie
réduirait au moins de moitié ce déclin en sauvant 25.000 à 30.000
emplois dans le NPDC et environ la moitié de ce chiffre en
Picardie soit en tout autour de 40.000 à 45.000 emplois
sauvegardés.